Publié dans Economie

Déploiement de la plateforme « Orinasa » - Le délai de création d’une société passe de 4 jours à 48 heures

Publié le vendredi, 20 septembre 2024

Accélération et simplification. Le paysage entrepreneurial à Madagascar est en pleine transformation avec le déploiement de la plateforme « Orinasa », un outil numérique visant à simplifier et à accélérer les démarches de création d’une entreprise. Grâce à cette innovation, les entrepreneurs peuvent désormais enregistrer leurs sociétés en seulement 48 heures, contre quatre jours auparavant, marquant un tournant majeur pour le climat des affaires dans le pays. 

Depuis son lancement en 2022, « Orinasa » s’est imposée comme un levier crucial de la digitalisation des services publics. Développée en partenariat avec le ministère de l’Economie et des Finances, l’Institut national de la statistique (INSTAT) et le ministère de la Justice, cette plateforme simplifie le processus de création d’une entreprise en réduisant considérablement les déplacements et les coûts. « Avant, il fallait faire le tour des différentes administrations, souvent situées à des centaines de kilomètres, pour finaliser les démarches. Aujourd’hui, tout est en ligne et cela nous fait gagner un temps précieux », témoigne Ando Rakotomalala, un entrepreneur de la Région de Boeny. 
En quelques clics, les utilisateurs ont accès à la liste des documents requis, à un simulateur de frais, et peuvent suivre l’état de leur demande en temps réel. Par ailleurs, le déploiement d’« Orinasa » n’est pas limité à la capitale. Des antennes régionales de l'organisme EDBM (« Economic Development Board of Madagascar ») ont été équipées pour accompagner les entrepreneurs locaux. Des missions de formation, soutenues par l’Union européenne et la Banque mondiale, ont été organisées dans plusieurs Régions du pays, notamment à Mahajanga, Nosy Be, Antsiranana, Toliara, Toamasina, Fianarantsoa et Antsirabe. 
Obstacles administratifs
Ces formations ont permis aux entrepreneurs et aux acteurs économiques locaux de se familiariser avec les fonctionnalités de la plateforme avant son déploiement officiel. « La formation que nous avons reçue nous a vraiment ouvert les yeux sur les possibilités qu’offre "Orinasa". Je n’aurais jamais pensé que la création d’une entreprise pourrait devenir aussi simple », partage Rivo, un commerçant basé à Antsirabe. Cette démarche fait partie des efforts de simplification administrative déployés depuis plusieurs années par l’EDBM. Les Services techniques déconcentrés (STD) jouent également un rôle dans cette dynamique. Formés à l’utilisation de la plateforme, ces acteurs publics locaux sont désormais mieux équipés pour accompagner les créateurs d’entreprise. « Nous avons reçu des sessions de formation qui nous permettent d’expliquer clairement les démarches aux usagers et de leur montrer que la création d’une société n’est plus une course d’obstacles », indique un membre local du STD à Toamasina. Ainsi, en rendant les démarches plus transparentes et accessibles, la plateforme favorise non seulement la création de nouvelles entreprises, mais renforce également la confiance des investisseurs. Le raccourcissement des délais et la réduction des coûts encouragent les initiatives locales, notamment dans les Régions, où le potentiel entrepreneurial est souvent freiné par des obstacles
administratifs. « "Orinasa" est une vraie opportunité pour les jeunes entrepreneurs de se lancer sans les contraintes administratives habituelles », déclare Lova Randrianasolo, qui vient de créer une entreprise de services à Toamasina grâce à cette plateforme. Pour elle, comme pour de nombreux autres acteurs économiques, cet outil numérique ouvre la voie à une nouvelle ère d’entrepreneuriat plus agile et plus inclusive à Madagascar.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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